Nous sommes en plein dans l’été. À l’heure où se terminent les études pour les uns, l’heure des remises en questions pour les autres. Quoi qu’il en soit, tu es sûrement à la recherche d’un travail ou d’une activité qui te permettra d’accroître tes compétences et de montrer ce que tu vaux.
Pourquoi ne t’orienterais-tu pas vers un métier en freelance ? Travailleur indépendant, entrepreneur, freelance sont des termes assez similaires pour désigner une personne qui se lance seule dans son activité professionnelle. Elle n’a pas le statut de salarié(e) et peut donc, en théorie, gérer son emploi du temps et ses missions comme bon lui semble.
Ça te tente ? Suis-nous.
Avec cet article, nous t’accompagnons vers la réussite, pour que tu aies toutes les clés pour :
- effectuer les démarches de création de ta société,
- choisir ton statut juridique,
- développer et lancer ton activité,
- faire face aux avantages et aux défis du freelancing.
Les premiers pas pour devenir freelance
Freelance, ce beau statut de travailleur indépendant qui te permet d’effectuer des missions ponctuelles, d’une durée plus ou moins longue. Sache que l’obtention de ce statut ne se fait pas du jour au lendemain. Il te faudra d’abord effectuer quelques recherches afin de déterminer le statut juridique sous lequel enregistrer ta demande de freelance.
Bonne nouvelle : il existe 4 différents statuts juridiques. Entreprise individuelle, SASU, EURL ou SARL, ou encore portage salarial : il y en aura forcément un qui te conviendra. Autre bonne nouvelle : tu peux également toucher le chômage. En fonction de la tournure que tu souhaites donner à ton activité de freelance, tu pourras :
- Recevoir 45% du montant initial de tes allocations afin qu’elles constituent une partie de ta trésorerie,
- Cumuler à la fois tes nouveaux revenus et les allocations chômage
Mais avant d’en dire plus, détaillons ensemble les différentes possibilités de statuts juridiques possibles.
Choisir le bon statut juridique
Entreprise individuelle (ou micro-entreprise)
En optant pour le statut d’entrepreneur individuel, sache que cette forme de statut est la plus simple à créer. En effet, elle ne nécessite pas de gérer la paperasse qui peuvent en rebuter plus d’un, comme les statuts sociaux, ou encore, disposer d’un apport minimal à la constitution de ta société. Si tu souhaites choisir de te positionner comme entreprise individuelle, le processus a été digitalisé. De la création à la modification de ton entreprise : tout se passe désormais sur le site de l’INPI, rubrique « guichet unique ».
Pour lancer ton entreprise de freelance en tant qu’entreprise individuelle, il te faudra :
- Effectuer une demande d’immatriculation : Munis-toi de la copie de ton document d’identification, une attestation de filiation, un justificatif de domicile, une déclaration de non-condamnation, et un chèque afin de régler les frais d’immatriculation.
- Ouvrir un compte en banque : Tu seras obligé(e) de séparer ton compte bancaire personnel de ton compte professionnel si tu fais plus de 10 000€ de CA. Ainsi, aucun risque de mélanger ton argent et de créer la pagaille dans ta trésorerie de freelance.
Société unipersonnelle
Une autre forme de statut de freelance existe. Si tu souhaites t’associer avec un autre freelance, tu peux tester le statut d’EURL ou de SASU. Pour ces deux typologies d’entreprises, tu devras effectuer des démarches plus complexes :
- Rédiger les statuts : Nous te conseillons vivement de te faire accompagner d’un avocat ou d’un expert-comptable. Ils connaissent la loi et pourront te guider de la meilleure des façons. Ces options sont quelque peu coûteuses alors fait appel à une LegalTech. Ces entreprises proposent de te guider grâce à ses services juridiques dématérialisés.
- Déposer ton capital social : Nécessaire pour constituer les fondations financières de ta société, il te faudra apporter en espèce les fonds. Ils seront ensuite bloqués sur ton compte professionnel. Tu recevras ensuite une attestation de dépôt du capital.
- Publier ton avis de constitution au journal d’annonces légales : Cet avis doit être réalisé dans le département où est implanté le siège social de ta future société.
- Déposer ton dossier au guichet unique : Tu sais, la rubrique de l’INPI dont on t’a parlé un peu plus tôt. Ce dossier doit comporter les statuts de l’entreprise, c’est-à-dire les noms des personnes en freelance qui la composent et l’activité dans laquelle elle s’intégrera, l’attestation de dépôt de capital, l’avis de constitution et d’autres documents. Pas de panique, tout est indiqué.
Une fois que ton dossier a été accepté et validé, à toi ton numéro de SIRET. Ce précieux sésame qui te permettra enfin de lancer ta société comme il se doit. Tu auras seulement quelques frais de greffe à régler.
Elles oscillent entre 37€ et 66€ selon le statut juridique.
Le portage salarial
Hybride entre le salariat et la véritable freelance, le portage salarial est une autre façon de travailler. Si tu optes pour le portage salarial, ton statut sera entre le salarié et le freelance.
En effet, on est ici sur une relation tripartite incluant :
- le freelance
- l’entreprise cliente
- l’entreprise opérant le partage salarial
Le salarié en portage salarial conserve un statut avantageux. Tu n’auras plus à t’occuper de l’administratif. En effet, la gestion des contrats et des factures est effectuée par l’entreprise qui opère le portage salarial. Si tu choisis cette forme de régime, sache que tu auras un contrat et un salaire fixe. Tu seras obligatoirement en CDD ou en CDI. Tu percevras également des avantages comme l’assurance chômage ou encore les cotisations sociales.
Planification et stratégie
Avant de te lancer tête baissée en freelance, prends le temps de poser les bases de ta future activité. Et quand on dit “base”, on parle bien évidemment de la structure, de la forme.
- Commence tout d’abord par réaliser un bilan de compétences : Il n’est pas uniquement réservé aux personnes qui veulent se reconvertir et qui cherchent leur voie. Le bilan de compétences, c’est l’occasion de faire le point sur tes talents et d’identifier les domaines où tu excelles véritablement. Cette étape cruciale te permet de définir ta spécialisation, de te démarquer sur un marché parfois saturé, et de réellement savoir si ton métier est réalisable en freelance. Consultant en communication, photographe, community manager ou encore comptable : ces métiers sont des must en freelance, au contraire des juristes ou des infirmiers qui ne peuvent exercer à proprement parler en freelance.
- Construis ensuite ton business plan : Loin d’être un simple exercice théorique, c’est le ciment de ton activité de freelance, ta feuille de route pour les mois et années à venir ! Ton business plan va définir tes objectifs, tes tarifs (dont ton TJM – tarif journalier moyen) pour ne pas travailler à perte, et tes prévisions de développement. Évènements, réseaux sociaux et professionnels : ton business plan définit également les différents canaux d’acquisition à utiliser pour conquérir et trouver des clients. On te recommande de te faire aider par un expert-comptable ou un expert en droit.
- Vérifie que ton expertise en freelance correspond aux besoins du marché : Pour cela, rien ne vaut une étude de marché approfondie. Analyse la concurrence, identifie les tendances de ton secteur et, surtout, va à la rencontre de tes futurs clients potentiels. Leurs retours sont précieux pour affiner ton offre et ta stratégie marketing.
Les avantages et défis du freelancing
Devenir freelance, c’est faire le choix d’une voie professionnelle unique qui offre une grande liberté et aussi quelques inconvénients. Si tu as plus qu’envie de te lancer dans cette aventure, il est préférable d’avoir un aperçu des avantages et des inconvénients de ce statut.
Parmi les nombreux avantages, on peut citer :
- Une véritable liberté et flexibilité : En tant que freelance, tu as la possibilité de choisir les projets sur lesquels travailler, tes clients, et même ton lieu de travail. Tu as envie de quitter ton appart pour travailler depuis un cadre différent ? C’est possible. Tu peux également organiser ton temps comme bon te semble, ce qui te permet de concilier ta vie professionnelle et personnelle. Tu peux, par exemple, choisir de travailler plutôt le soir et profiter de la journée pour faire des activités.
- Une diversité de projets : Travailler en freelance te permet d’explorer divers domaines d’activités et projets. Tu touches à une variété de missions, en développant tes compétences et tes connaissances. Chaque projet est une nouvelle expérience qui enrichit ton expertise et ton portfolio. Un moment unique dans ta carrière.
- Un revenu plus conséquent : Contrairement à un emploi salarié, où le revenu est fixe, le freelancing t’offre un potentiel de revenu plus élevé. En fonction de tes compétences en comptabilité et de ta capacité à bien gérer tes tarifs et tes contrats, tu peux augmenter ton chiffre d’affaires de manière significative.
- Une indépendance : En freelance, tu es ton propre patron. Tu as donc le contrôle total sur tes décisions professionnelles. Tu choisis les projets qui t’intéressent et tu peux refuser ceux qui ne correspondent pas à tes valeurs ou à tes objectifs. C’est aussi simple que ça.
Parmi les inconvénients, tu pourras faire face à :
- Une instabilité financière : Qui dit freelance dit rentrées d’argent irrégulières. Il te faudra sûrement faire face à de stressantes périodes de creux, surtout si tu n’as pas de contrat à long terme et qu’il te faut chercher sans cesse des missions. Il te faut une gestion cruciale et millimétrée de ta trésorerie pour éviter les difficultés financières.
- Une responsabilité administrative : En tant que freelance, tu dois gérer seul(e) toutes les tâches administratives. Comptabilité, prospection, facturation, gestion des cotisations sociales : tout cela peut être chronophage et nécessite de la rigueur et une bonne organisation.
- L’absence de sécurité sociale : Contrairement aux salariés, les freelances ne bénéficient pas des mêmes avantages sociaux. Ils ne cotisent pas forcément à l’assurance chômage ou autant pour la retraite. Il est primordial de bien te renseigner sur les régimes de portage salarial ou de micro-entreprise pour choisir la solution la plus adaptée à tes besoins. Et à ton contrat.
- La concurrence : Le marché du freelancing est très compétitif, surtout depuis le covid. Il est essentiel de te démarquer par la qualité de tes prestations, de tes compétences et de tout ce que tu peux mettre en avant. Tes services sont uniques. Il est primordial pour toi de développer et de te constituer un réseau professionnel solide pour attirer et fidéliser les clients.
- L’isolement : Travailler en freelance peut parfois être synonyme de solitude. Tu n’as pas de collègues à qui parler, et le manque d’interactions sociales au quotidien peut peser sur ton moral. Tu as tout intérêt à participer à des conférences professionnelles, travailler depuis des espaces de coworking ou assister à des événements de réseautage peut être une solution pour pallier cet aspect.
C’est pourquoi, le coliving est la solution idéale de logement pour les freelance. Entre autonomie, indépendance et rencontres, le coliving te permettra de garder ton cocon à toi tout en partageant un appartement ou une maison avec d’autres personnes. Des évènements et services annexes sont d’ailleurs proposés pour que tu puisses nouer des liens avec les colivers, freelance ou non, présents dans ta ville !
Gérer votre activité freelance au quotidien
En freelance ou auto-entreprise, tu es ton propre patron(ne). Tu n’as personne pour t’aider à gérer ton entreprise et tes missions. Pour garder le cap et voir plus loin, il est primordial que tu suives ces quelques principes :
- Une organisation en béton : Lorsque l’on travaille depuis chez soi ou que l’on passe d’entreprise en entreprise pour différentes missions, on peut vite se laisser déborder. Crée-toi un espace de travail dédié et adopte des outils de gestion de projet pour suivre tes missions, comme Notion ou Trello. Côté facturation, ne t’y perds pas. Utilise un logiciel pour gagner du temps et rester professionnel. Fixe tes conditions de paiement et tes règles afin de pouvoir être payé au moment voulu. Ta trésorerie et ton confort de vie en dépendent !
- La relation client : Soigne ta communication, sois réactif et n’aie pas peur de dire non quand un projet ne te correspond pas. Établis des devis clairs et des contrats solides pour éviter les mauvaises surprises car, comme le dit l’adage : un client satisfait est souvent la source de nouveaux contrats !
Pour promouvoir tes services, pense au marketing digital. Il te faut une vitrine soignée, claire et concise pour que ton client potentiel sache si tu corresponds ou non à ce qu’il recherche. Crée-toi un site web qui met en valeur ton portfolio et optimise-le pour le référencement. Sois actif sur les réseaux sociaux pertinents pour ton domaine. Ne partage pas tout et n’importe quoi : uniquement du contenu de qualité qui montre ton expertise. Tu aimes expérimenter différents formats et te challenger ? Ajoute des articles de blog, des vidéos ou encore des podcasts. Reste fidèle à ta personnalité tout en essayant de maximiser ta visibilité.
Grâce à tous ces conseils, tu as l’assurance de pouvoir te lancer sereinement dans l’aventure du freelancing. Garde bien en tête que l’organisation est clé pour garder ta ligne de conduite. N’oublie pas non plus de bien déterminer ton statut et d’avoir en tête tes finances car tu es le seul(e) capitaine à bord de ton navire ! Nous te souhaitons bonne chance dans le monde de l’entreprenariat !